- Sophrologie & Vulnérabilité -
Retrouver sa beauté authentique,
Sa part d’humanité
Cet article est une réflexion pour ouvrir le champ des possibles, vers un art de vivre qui nous ressemble et dans lequel nous nous sentirions plus alignés. Un questionnement que je crois important, pour retrouver notre pleine humanité et vivre à un rythme plus doux et fluide, selon nos possibilités et nos énergies appropriées.
Ce week-end, j’étais en formation de sophrologie sur le burn-out et les risques psycho-sociaux et cela a éveillé en moi la notion de Vulnérabilité, qui m’est apparue primordiale. Comme un besoin très fort et impérial d’oser enfin, chacun et chacune, notre vulnérabilité pour ne plus courir droit dans le mur et se faire mal.
Se donner le droit de ne pas pouvoir/ni savoir tout faire, à la cadence demandée.
S’autoriser être soi, dans son juste rythme et ses pleines possibilités,
Non plus comme une fragilité dont on devrait avoir peur, mais au contraire, comme une force noble et authentique de nommer sa vérité, pour adoucir la cadence en apnée et le permettre à l’autre, par ricocher.
J’ai cette confiance infinie, que de cette vulnérabilité nommée, pourra émerger des possibles car l’humain est créatif : nous sommes des alchimistes dotés de ressources infinies. Mais encore faut-il que ces ressources soient cajolées, honorées et non plus maltraitées voire bafouées.
Et si, au sein d’un projet, d’une entreprise, nous nous sentions liés par un but commun, qui a du sens et qui nous donne l’accès à l’Etre : Chacun, ensemble, dans le même bateau, avec la possibilité d’avancer selon les possibilités de chacun, et aussi nos limites, nos questionnements, pour avancer ensemble, main dans la main, à un rythme plus juste et naturel.
Pourquoi tout garder pour soi, alors que surement, notre souffrance est la même chez notre voisin d’équipage … c’est si dommage de se taire, mettre sous silence un ressenti, une limite qui, surement, résonne avec d’autres et pourrait peut-être faire avancer autrement le navire.
Me vient alors ce que nous enseignent la terre et la nature. Le mode d’agriculture respectueux de la nature s’appelle (entre-autres) la permaculture. Ce mode avance en accord avec le rythme de la nature, ses spécificités, ses forces et ses limites : non pas dans la peur de ne pas produire, mais dans la confiance en l’abondance de cette terre nourricière qui nous abrite. Confiance en son processus naturel de fertilité !
Cette citation me guide fort :
« On ne tire pas sur une fleur pour qu’elle pousse ».
Sentons bien qu’il en est de même pour nous tous.
On me dit souvent (et ce que je comprends amplement) : « Oui, mais dans l’entreprise, « on doit » se plier au rythme imposé ».
Je n’ai bien sûr pas de réponse toute faite, il n’existe pas de recette « parfaite ». Néanmoins, ce que nous savons faire est de fermer les yeux et voir comment cela résonne en nous-même, sans jugement – tout comme lors d’une séance de sophrologie.
Quelle réflexion cela soulève en nous ? Quelles sensations ?
Pour ma part, quand je ferme les yeux et me connecte à mon cœur, je sens que, oui en effet dans une entreprise (comme un institution, un groupe de travail …) nous faisons parti d’une équipe / un équipage, pour aller vers une destination choisie et acceptée lorsque l’on a signé notre contrat et donné notre accord. Et dans cet équipage, selon moi, nous sommes appelés à nommer qui nous sommes : nos valeurs, nos possibilités, nos ressources, nos élans, nos coups de cœurs, nos limites, nos errances, nos erreurs, toutes les fois où nous le sentons possibles car c’est une merveilleuse façon de rendre notre équipage plus humain et réaliste !
Plus nous nous l’autoriserons, mieux j’en suis certaine, nos équipiers pourront eux-aussi faire tomber le masque et se sentir la possibilité d’exister, au sein d’une entreprise.
Si jamais personne ne nomme ses limites, ses incompréhensions, ses impossibilités techniques, alors, l’équipage ne le sait pas et croit que tout est ok … il suit le rythme, et le feu (dans la salle des machines, en soute), souffle de plus belle … met le carburant double !
Chacun nous sommes parti prenante de l’équipage et notre vérité compte (au service toujours du projet global, celui pour lequel nous avons signé « Oui »). Non plus dans le reproche mais dans l’humilité : « voilà ce que je peux, voilà ce que je ne peux pas en l’état. Comment pouvons-nous faire pour avancer ensemble ? ».
Soyons confiants que ces questionnements, s’ils sont mis au service du projet global, permettent à l’équipage de faire une pause, sonder sa direction, ses vivres, ses ressources et d’ajuster l’organisation si besoin.
Nous sommes humains, ne l’oublions pas ! Je me souviens plus jeune avoir été une vraie « superwoman ». J’étais partout, tout le temps, sourire au lèvre, pétillante, j’assurais là où l’on m’attendait. Et puis, j’ai volé en éclats, et croyez-moi, je remercie ce moment où mon corps a su dire « Stop » pour moi : Stop, on arrête là ! Cela m’a sauvée d’un rythme qui n’était pas ma « juste » réalité humaine.
Alors que j’étais à nue car en souffrance, j’ai découvert que j’étais mortelle (et donc vivante). J’ai découvert mon corps, mes cellules, mes organes et aussi j’ai eu le temps d’entendre mes rêves, mes valeurs criantes et ce qui me tenaient vraiment à cœur.
Comble du comble, cette maladie (qui m’a mise à terre) m’a permis de redevenir humaine. J’ai retrouvé ma juste place au sein de ma famille (et non plus la superwoman qui assure toujours) pour le plus grand bien de mes proches. Cela a ouvert nos coeurs à tous !
Et puis, au travail, j’ai découvert l’entraide, la solidarité. J’ai découvert qu’aux endroits où je lâchais, d’autres étaient là pour assurer. Je n’étais donc pas indispensable, et cela a été un énorme soulagement. Je n’avais plus à tout porter sur mes épaules, à assurer tout le temps. J’ai découvert toutes les ressources extraordinaires en moi-même (de vie, de joie, de résilience, d’humilité, de bienveillance) et aussi et surtout chez mes collègues, ma famille … nous avions alors la possibilité d’être créatifs et de se découvrir autrement. De se faire avancer et grandir, ensemble.
Alors, j’ai appris à dire non. Pas parce que c’était philosophique mais car c’était devenu vital. Une part de moi était déjà morte ce matin là, et cela m’avait donné entre les mains, un cadeau sacré de toute beauté : être responsable de ma vie, de mes « non » et de mes « oui ». Pour le permettre à l’autre aussi !
Selon moi, si nous ne disons jamais que ce n’est pas ok, notre monde continuera à avancer, sans se questionner, sans revisiter ses trajectoires, en se voilant la face, alors même que chacun pleure en son cœur d’un rythme parfois si aliénant.
Et si, par la prise de conscience de nos vulnérabilités on voyait nos forces humaines, notre beauté faite d’humanité ?
La même qui existe en chacun d’entre nous.
Et si on replantait ces graines d’humanité dans nos projets, au sein de nos entreprises, de nos familles, et aussi en nous-même ?
C’est une exploration existentielle que je vous propose samedi 9 mai, de 10h à 12h, portée par le regard de la sophrologie et de la relation d’aide holistique, qui nous guide sur le chemin d’une authenticité retrouvée, sécurisée qui peut se déployer dans le monde, au service d’un projet global plus humain, respectueux et aimant !
Au plaisir d’explorer ensemble,
Julie